Sommaires exécutifs 22 janv. 2019

L’inscription en bourse est-elle une fin en soi? Survol de ce à quoi les licornes pourront s’attendre en 2019

Le premier appel public à l’épargne (PAPE) peut présenter d’immenses possibilités pour une entreprise. Il permet d’obtenir du financement, des liquidités et de la visibilité. 

Malgré le déclin global des activités de financement par nouvelle émission d’actions au Canada, le rendement du marché américain des capitaux propres s’est démarqué en 2018 en étant le plus élevé depuis 2014 [1]. Ce volume réduit de PAPE au Canada en 2018 s’explique partiellement par la sous-performance des secteurs liés aux ressources et, par conséquent, le fléchissement des inscriptions sur les marchés boursiers de nouveaux joueurs provenant de ces secteurs . Le rendement des émissions récentes témoigne de l’appétit des investisseurs pour les nouveaux titres, les sociétés de qualité qui affichent de solides perspectives de croissance étant très prisées, tant par les investisseurs institutionnels que par les particuliers [3].

2019, une année record pour les PAPEs?

Parallèlement, la crainte que les marchés reculent de nouveau et que le cycle économique ait amorcé une phase de déclin pourrait en fait favoriser et stimuler les PAPEs en incitant les sociétés qui envisagent de s’inscrire en bourse à passer à l’action sans plus tarder. Ainsi, plusieurs anticipent que 2019 pourrait être une année record en ce qui concerne les fonds levés par les PAPEs. L’intérêt des investisseurs pour les actions de sociétés à forte croissance est l’un des nombreux facteurs qui pourraient inciter les startups et autres sociétés fermées à faire leur entrée en bourse en 2019.

On s’attend à ce que les licornes comme Uber, Lyft, Slack, Palantir, Pinterest et Airbnb entrent en bourse au premier semestre de 2019.

Selon de récentes analyses, Uber, Lyft, Slack et Palantir envisagent des PAPEs dont l’évaluation combinée pourrait s’élever à plus de 200 milliards de dollars [4]. 

Le marché du cannabis aura marqué l’histoire en 2018 avec l’arrivée de TerrAscend Corp. (CSE : TER), Canopy Growth Corp. (TSX : WEED), Neptune Solutions Bien-Être Inc. (TSX : NEPT), Aphria Inc. (TSX : APHA) et Aurora Cannabis Inc. (TSX : ACB). Ces titres du secteur canadien du cannabis illustrent l’avantage concurrentiel du Canada relativement à la place importante que ce secteur occupera dorénavant dans les marchés canadiens des capitaux. Les entreprises canadiennes peuvent tirer parti de certains secteurs, comme l’industrie manufacturière, les technologies de l’information et la santé, afin d’être plus concurrentielles dans les marchés canadiens des capitaux. 

Ce qu’il faut prendre en considération avant d’entrer en bourse

L’entrée en bourse et l’émission d’actions dans le cadre d’un PAPE constituent une étape déterminante pour certaines sociétés privées ambitieuses. Nous allons examiner ci-dessous les principaux avantages d’entrer en bourse et les critères que les PDG de sociétés fermées, notamment les startups exceptionnelles, doivent prendre en considération lorsqu’ils envisagent de le faire. 

La réussite d’un PAPE par une société souhaitant offrir ses titres au public peut générer d’importantes sommes et rend normalement les actions de la société plus négociables grâce à l’accès à un marché réglementé et liquide. L’une des principales raisons motivant la décision de faire un appel public à l’épargne consiste à lever des fonds et à répartir le risque lié à la propriété entre un grand nombre d’actionnaires [5]. En sus de lever des fonds, l’entrée en bourse permet à la société de réaliser des fusions et acquisitions en se servant de ses actions négociées en bourse comme monnaie d’échange [6]. De plus, le processus de PAPE peut être l’occasion pour la société d’améliorer sa capacité d’attirer et de fidéliser des employés talentueux au moyen d’un régime d’options d’achat d’actions fiscalement avantageux. 

L’un des plus grands avantages pour une société d’émettre des actions négociées en bourse, c’est qu’elle donne ainsi aux investisseurs la possibilité de voir leur placement prendre de la valeur. Le PAPE facilite les activités de financement ultérieures et donne accès à un plus grand éventail de marchés et d’instruments financiers, ce qui permettra de lever des fonds plus facilement à l’avenir, lors de nouvelles offres de titres. En effet, lorsqu’une société entre en bourse, elle projette une image de solidité financière et de transparence. De plus, le processus rigoureux de PAPE a tendance à rassurer les clients et les fournisseurs. 

On avance souvent que le PAPE est un long processus coûteux assujetti à de nombreuses exigences réglementaires. Nous estimons qu’avec l’aide d’une bonne équipe d’experts-conseils (notamment des conseillers juridiques, des banquiers, des auditeurs et un directeur des finances chevronné qui pourra se joindre à l’équipe en temps utile), l’entreprise sera en mesure de bien se préparer à faire un PAPE en adoptant une approche efficace et pratique, à coût raisonnable. 

Il est important de rappeler que les investisseurs préfèrent toujours investir lorsque le marché leur est favorable. L’année 2019 sera une année exceptionnelle pour les PAPEs et elle pourrait l’être tout autant pour vous!

L’équipe des valeurs mobilières de BCF propose des services-conseils efficaces, pratiques et complets aux entreprises qui souhaitent faire un PAPE, une prise de contrôle inversée, ou encore participer à un programme de SCD ou de SAVS. Notre équipe est également reconnue pour son expertise unique en matière de titres du marché dispensé et nous représentons régulièrement des émetteurs et des courtiers sur les marchés publics et dispensés.

 

Pour en savoir davantage sur les PAPEs, inscrivez-vous à notre Forum stratégique sur le financement d’entreprises qui se tiendra le mardi 19 février 2019 à Montréal et à Québec.

[1] Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l., « Revue du marché canadien des PAPE – T3 2018 : le marché des PAPE stagne », en ligne (PDF) : <https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/ca/Documents/audit/ca-audit-ipo-quarterly-report-fr-aoda.pdf>.
[2] Ibid.
[3] Ibid.

[4] Eric Rosenbaum, « Get Ready for the $200 billion IPO shakeup in 2019 » (17 décembre 2018), en ligne : <https://www.cnbc.com/2018/12/14/get-ready-for-the-200-billion-ipo-shakeup-in-2019.html>.
[5] Practical Law Canada Corporate & Securities, « Deciding to Go Public: Initial Public Offering (IPO) », Thomson Reuters, Practice Note <https://ca.practicallaw.thomsonreuters.com/6-571-8606>.
[6] Ibid.