Sommaires exécutifs 29 août 2019

Les tendances technologiques passées et futures

Il y a plus d’un siècle, un groupe d’illustrateurs français, dont faisait partie Jean-Marc Côté, ont été chargés de produire une série d’images illustrant les progrès technologiques qu’ils entrevoyaient d’ici l’an 2000. Aujourd’hui, certaines de leurs prédictions nous paraissent absurdes, comme une rame de tramway attachée au ventre d’une baleine à bosse, alors que d’autres se rapprochent de près de la réalité.

Un observateur attentif peut toutefois remarquer un élément récurrent dans ces illustrations futuristes: les gens rêvaient de voler. L’idée d’une automobile volante a été introduite pour la première fois par Jules Verne dans son roman Maître du monde, publié en 1904. Plus tard, au début des années 1940, Henry Ford a fait la déclaration suivante à ce sujet : « Croyez-moi, la combinaison d’un avion et d’une voiture existera un jour. Vous pouvez sourire, mais ça viendra. » [traduction libre]

Une telle invention verra-t-elle vraiment le jour? 


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Mobilité: automatisation vs. vol

Les voitures d’aujourd’hui sont beaucoup plus perfectionnées que celles d’il y a dix ans et encore plus que celles du siècle précédent. L’optimisation des logiciels de conduite autonome, des technologies LiDAR et des autres systèmes de détection augmente de façon considérable les capacités et surtout la fiabilité des véhicules automatisés.

Dans un avenir rapproché, on s’attend à ce que les voitures sans volant ni pédales soient la norme. 

Cette « folie » compte même des niveaux. 

Les géants de l’automobile, notamment GM, Ford, Honda, BMW et Volvo, prévoient mettre en œuvre des capacités d’autonomie dès 2020 allant du premier niveau d’automatisation (seules de petites tâches de direction et d’accélération sont effectuées par l’ordinateur sans intervention humaine) au cinquième niveau d’automatisation (le mouvement du véhicule est entièrement automatisé sans aucune intervention humaine, et ce, peu importe les conditions).

Toutefois, les ingénieurs ont exprimé quelques doutes quant aux voitures volantes. Lorsqu’on lui a présenté l’idée, le PDG de Tesla, Elon Musk, a répondu que la mise en marché de voitures volantes individuelles était irréaliste et ridicule: le bruit et le courant d’air que généreraient leurs moteurs rendraient la vie en ville insupportable. 

Selon Musk, il est plus plausible de descendre que de monter. 

Il pense qu’un système de transport 3D, créé en creusant des tunnels à différentes profondeurs, permettrait de régler pour de bon les problèmes d’embouteillage. Musk croit tellement en ce concept qu’il a fondé au début de 2017 The Boring Company, une entreprise de construction d’infrastructures et de tunnels, afin de surmonter les contraintes actuelles de la circulation à Los Angeles.

La « maison intelligente » était une autre prédiction des illustrateurs français. Nos ancêtres rêvaient d’équiper leurs résidences de machines robotisées qui répondraient aux besoins de leurs occupants. La technologie rendrait alors la maison plus confortable et plus sécuritaire, proposerait des solutions pratiques aux problèmes quotidiens et divertirait les propriétaires et leurs invités. 


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Internet des objets: le Web de demain

La maison entièrement intelligente, concept autrefois propre à la science-fiction, est presque devenue réalité au cours des dernières années. Les haut-parleurs intelligents, comme Amazon Alexa, Google Home et Yandex Station, exploitent une multitude de nouvelles techniques de reconnaissance automatique de la parole (RAP) et de nouveaux algorithmes d’apprentissage automatique pour comprendre des commandes vocales et accomplir diverses tâches. Certaines de ces tâches concernent le simple contrôle de l’ambiance de la maison (par exemple, les lumières et la température), alors que d’autres sont plus avancées, comme la commande d’autres appareils électroniques, la formulation de suggestions en matière de planification et de divertissement, l’interrogation vocale de moteurs de recherche, etc. Des entreprises de premier plan déposent un grand nombre de demandes de brevets concernant l’interface vocale des dispositifs intelligents, un élément précurseur de l’interactivité humain-machine de prochaine génération.

Ces technologies se développent à un rythme si rapide qu’il pourrait bien devenir difficile, dans quelques années, de déterminer si l’on parle à un moteur de RAP ou à un autre être humain.

Bien qu’il ne s’agisse pas de véritables robots domestiques, tous ces dispositifs permettent aux occupants d’automatiser facilement des tâches du quotidien grâce à une connectivité transparente entre les applications et les dispositifs locaux et distants. Stimulée par la forte demande de la population, l’adoption généralisée de ces technologies intelligentes est inévitable et fera entrer la société dans une nouvelle ère de la vie domestique.

Sur une note plus controversée, nos ancêtres étaient fascinés par l’idée de devenir des dieux, comme nous le sommes encore aujourd’hui. Il ne s’agit pas ici de jouer le rôle de Dieu dans le sens judéo-chrétien, mais plutôt d’exercer un contrôle sur la nature. Comme on peut le constater dans la série d’images, les illustrateurs croyaient que l’être humain aurait mis au point des méthodes d’élevage intensif d’ici l’an 2000, un concept qui semble similaire à ce que nous appelons le clonage.


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Homodeus: génétique et interface humain-machine

À l’heure actuelle, la génétique est un domaine présentant un fort potentiel d’innovation. Si cette information vous a échappé, sachez que nous sommes bel et bien capables d’effectuer de l’édition de gènes humains au moyen d’une multitude de techniques, notamment l’insertion, la suppression, la modification ou le remplacement de séquences d’ADN. Même si elle peut être réalisée pour diverses raisons, l’édition génétique sert surtout à prévenir et à guérir certaines maladies. 

Il s’agit d’un sujet controversé qui ne manquera pas de prendre de l’ampleur dans les prochaines années. 

Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la moralité de la modification génétique de l’être humain. Est-il « bien » pour un parent de ne pas dépister des maladies potentiellement mortelles pouvant être guéries ou évitées chez son enfant uniquement en raison de ses croyances religieuses? Est-il « mal » pour le même parent de refuser d’appliquer les procédures permettant de prévenir une maladie, voire de guérir son enfant alors qu’il dispose de la solution? 

Des questions semblables se posent sur le plan éthique. Est-il « bien » d’autoriser l’amélioration génétique de nos capacités physiques dans les compétitions sportives ou est-il « mal  » de ne pas permettre aux athlètes de concourir dans de nouvelles divisions, alors essentielles, s’ils choisissent d’optimiser leurs performances?

Cela dit, la modification du génome humain peut présenter de graves risques pour les premiers sujets. Parmi de nombreux autres dangers, cette pratique peut entraîner des conséquences imprévues chez le patient ou sa progéniture. C’est pourquoi elle est actuellement interdite dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis et dans la plupart des pays européens.

Si vous pensez que l’édition génétique revient à ouvrir une boîte de Pandore, notre prochain sujet a le potentiel de la briser.

Ce que les illustrateurs français n’ont pas su prédire est la fusion en cours entre l’humain et la machine. Par exemple, des chercheurs allemands et coréens développent actuellement un exosquelette commandé par le cerveau, soit un appareil robotisé placé autour des hanches et des jambes qui permettrait aux personnes souffrant de traumatismes médullaires graves ou de maladies neurodégénératives (comme la sclérose latérale amyotrophique) de marcher. En fait, plusieurs recherches visent à mettre au point des technologies qui aideraient les gens à reprendre le contrôle de leurs mouvements grâce à une combinaison de robotique et du cerveau (technologie autrefois connue sous le nom de « système d’interface cerveau-ordinateur »). Certains de ces systèmes fonctionnent à l’aide d’un microcomposant implanté dans le cerveau et configuré pour enregistrer les signaux électriques produits par les neurones. D’autres composants électroniques amplifient, filtrent et diffusent les signaux et produisent des données de mouvement. Celles-ci sont ensuite transmises à un processeur couplé à l’exosquelette qui effectue le mouvement désiré par la personne.

Dans un avenir lointain, il se peut que l’être humain soit encore plus profondément lié aux machines que ce que nous avons pu évoquer jusqu’ici.

En 2016, Musk a lancé un nouveau projet, Neuralink. Cette entreprise vise à fusionner le cerveau humain avec l’intelligence artificielle: on obtiendrait ainsi une couche cognitive supplémentaire et une amplification radicale des capacités mentales. L’objectif ultime est d’accroître la bande passante, soit le débit des données échangées entre le cerveau et l’ordinateur.

Nous sommes conscients qu’il se peut que certaines de nos idées pour l’avenir ne se concrétisent pas. Après tout, nous ne sommes pas si différents de nos ancêtres. Toutefois, d’autres avancées technologiques et découvertes scientifiques dépassant même nos rêves les plus fous approchent peut-être à grands pas.

Comme Carl G. Jung l’a dit un jour : « Jusqu’à ce que vous rendiez l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous l’appellerez le destin. » [traduction libre] Il est essentiel que nous nous efforcions d’aller de l’avant, tout en étant conscients de la puissance et de la capacité phénoménales que déploie l’ingéniosité humaine pour éviter un destin qui ne mérite pas d’être mentionné.

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