Sommaires exécutifs 9 mai 2019
5 questions pour des relations internationales impeccables
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Cette semaine, nos professionnelles Julie Lessard et Alexandra Klein ont répondu aux questions de l’entreprise Artère dont la mission est de rassembler en un seul et même portail une foule d’informations utiles pour la relève artistique.
Voici les conseils qu’elles ont offerts aux entreprises, aux artistes et à leur famille en matière d’immigration d’affaires.
Julie et Alexandra, quel est le conseil que vous donnez le plus souvent aux artistes et organismes qui se préparent pour l’étranger?
Il faut à tout prix faire ses devoirs et s’informer avant de partir: est-ce que le pays de destination considère notre visite comme du travail ? Nous faut-il un permis ? Malgré la facilité de voyager pour les Canadiens, les frontières existent encore. Certains pays considèrent la participation à des événements artistiques comme du travail, pour lequel il faut un permis de travail, et peut-être même un visa d’entrée. Parfois ces démarches peuvent prendre des semaines ou des mois de préparation et requièrent la collaboration substantielle de l’employeur à l’étranger.
Il ne faut surtout pas tenir pour acquis qu’un séjour très court ou non rémunéré permet de voyager simplement à titre de touriste. Il faut donc faire ses recherches préalablement sur internet, mais surtout vérifier l’information avec des spécialistes, car les sites gouvernementaux peuvent être incomplets et ne pas refléter clairement les règles qui s’appliquent à notre cas.
Est-ce que passer une audition ou participer à une résidence à l’étranger peut être considéré comme du travail?
Une audition peut être considérée comme une simple visite d’affaires, pas du travail, mais il faut se documenter et voyager avec la preuve de la convocation ainsi que des preuves de liens avec le Canada (bail, lettre d’emploi, etc.). Il faut convaincre l’agent d’immigration de la légitimité de l’admission et qu’on n’a pas l’intention de rester plus longtemps que prévu ou de faire du freelancing sur place.
Une résidence à l’étranger requiert généralement un permis de travail, et c’est souvent la responsabilité de l’employeur sur place de l’obtenir. Si ce n’est pas fait correctement il faut se souvenir qu’il y a non seulement des conséquences pour l’employeur qui n’a pas obtenu le permis approprié, mais aussi pour l’artiste lui-même qui aura travaillé illégalement. Dépendamment du pays cela peut être sanctionné par des amendes, une expulsion ou une interdiction de territoire, voire l’emprisonnement. Il faut donc exiger une copie de l’autorisation de travail pour vérifier que l’employeur a bel et bien complété les démarches nécessaires.
Quels sont les documents importants à se procurer en vue d’un départ et à avoir sur soi lors du voyage?
L’élément de base qui est souvent négligé est l’exigence d’avoir un passeport valide et non endommagé. Il faut s’assurer que le passeport est valable pour au moins 6 mois après la date prévue de retour au Canada, car beaucoup de pays exigent une certaine période de validité. Ensuite il faut vérifier son carnet de vaccination: le pays de destination exige-t-il certains vaccins, par exemple contre la fièvre jaune? Ce vaccin doit généralement être reçu 10 jours avant la date de voyage. Afin d’être admis au pays, il faut montrer les documents prouvant la raison du séjour : lettre d’invitation, permis de travail approuvé, visa de voyage, mais aussi réservation d’hôtel ou d’Airbnb, billet d’avion de retour et une preuve de fonds suffisants pour subvenir à ses besoins durant le séjour.
Attention également aux assurances: ne partez jamais sans assurance maladie pour l’étranger et achetez la police d’assurance la plus complète que vous pouvez vous permettre. Lisez et, au besoin, faites vérifier les contrats, pour éviter les abus et exploitations. Il peut également être pertinent de s’assurer de comprendre l’impact fiscal en travaillant à l’étranger.
Quels sont les comportements à proscrire lorsqu’on envisage un projet d’immigration?
Le moteur de recherche préféré des agents d’immigration n’est pas Google – ce sont LinkedIn et Facebook. Attention donc aux publications sur les réseaux sociaux: vos déclarations à la frontière doivent concorder avec les informations qu’on trouve en ligne, que ce soit sur les réseaux sociaux ou les publications de l’employeur/l’entité qui invite à l’étranger. Si vous dites à l’agent d’immigration que vous venez en vacances, alors que vous avez fièrement déclaré sur LinkedIn avoir décroché le gig de l’année, vous passerez quelques heures très désagréables à la frontière, et risquez non seulement le refus d’admission, mais aussi d’être banni, parfois à vie, de retourner dans le pays.
On me propose le deal de l’année et on me demande de venir en touriste, je fais quoi?
Faites attention aux fausses promesses des promoteurs: si c’est trop beau, ce n’est probablement pas vrai, et si on vous demande de mentir aux autorités, ne prenez pas ce risque pour le promoteur. Si vous connaissez quelqu’un dans la troupe étrangère, ou un ancien, contactez-le pour en savoir plus sur la légitimité de l’offre!
Lisez l’article complet d’Artère en cliquant ici.
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