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Sommaire exécutifs
Mar 17, 2022
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Depuis quelques années, la popularité des produits locaux ne cesse de croître auprès des Québécois et les breuvages alcoolisés et sans alcool ne font pas exception. La diversité de produits québécois ne cesse d’augmenter, qu’il s’agisse de spiritueux, de bières de microbrasseries, de vins, de cocktails prêts-à-boire ou de seltzers, avec ou sans alcool.
Dans ce contexte, les entreprises spécialisées dans le domaine des boissons doivent se démarquer de leurs compétiteurs en employant une marque de commerce accrocheuse.
Au Québec, la Société des alcools du Québec (SAQ) impose un processus d’approbation pour les marques des produits alcoolisés qu’elle met en vente. Cette approbation découle d’un processus interne dont les critères et leur application ne sont pas rendus publics. Toutefois, il est important de se rappeler qu’il s’agit de critères différents de ceux établis par la Loi sur les marques de commerce. Si l’approbation de la SAQ est essentielle pour vendre des produits alcoolisés dans ses succursales et sur sa plateforme en ligne, cette approbation ne signifie pas pour autant que la marque ainsi approuvée est disponible pour emploi et enregistrement à titre de marque de commerce.
En effet, la Loi sur les marques de commerce interdit, entre autres, l’enregistrement d’une marque :
Elle interdit également l’emploi et l’enregistrement d’une marque qui est susceptible de créer de la confusion avec une autre marque. À cet effet, il est de plus en plus commun de voir des boissons traditionnellement alcoolisées vendues sans alcool, comme les bières sans alcool. Vice versa, on voit de plus en plus de boissons traditionnellement non alcoolisées proposées avec de l’alcool, comme des cocktails à base de thé et des eaux gazéifiées alcoolisées. Vu l’évolution du marché des breuvages, l’évaluation du risque de confusion doit maintenant tenir compte des marques existantes autant pour les produits alcoolisés que non alcoolisés.
Il est donc possible qu’une marque soit approuvée par la SAQ sans qu’elle ne satisfasse les critères de la Loi sur les marques de commerce. Non seulement cela pourrait empêcher l’enregistrement de la marque sur le registre canadien des marques de commerce mais, si la marque risque de créer de la confusion avec une marque existante de tiers, violer les droits de ce dernier dans sa marque avec le risque de poursuite en dommages que cela comporte.
De façon encore plus large, il faut aussi noter qu’une marque disponible pour emploi et enregistrement au Canada ne le sera pas nécessairement dans les autres pays ou juridictions. Alors que le savoir-faire québécois rayonne de plus en plus à l’international, il peut être intéressant de penser aux possibilités d’exportation dès le départ ou, lorsque celles-ci se concrétisent, et de vérifier au préalable les enjeux que l’emploi et l’enregistrement de la marque à l’étranger pourraient engendrer.
Ainsi, dès que l’emploi d’une nouvelle marque est envisagé, il est important de :
D’autres types de produits sont également soumis à des règles autres que celles découlant de la Loi sur les marques de commerce. Les produits du cannabis, par exemple, sont soumis à la Loi sur le cannabis et à ses règlements. Les médicaments et les produits de santé naturels sont eux aussi soumis à des règlements particuliers.
Par conséquent, il est primordial de vous assurer que votre marque de commerce soit disponible pour emploi et enregistrement en conformité avec la Loi sur les marques de commerce et respecte également les règles spécifiques qui s’appliquent.
Notre équipe de spécialistes en marques de commerce possède une solide expertise, notamment dans le domaine des breuvages alcoolisés et sans alcool, et se fera un plaisir de vous guider en matière de vérification de disponibilité d’une marque pour emploi et enregistrement et de stratégie de protection de vos marques au Canada et à l’international.